Переводы стихотворений

Ne quitte pas la pièce, ne te trompe pas.
As-tu besoin du «Solntse» si tu fume du «Shipka»?
Tout n'a pas de sens, surtout le cri de félicité.
Va seulement au lavabo et reviens vite, sans delai.

Oh, ne quitte pas la pièce, n'allume pas le moteur.
Parce que l'espace est fait d'un couloir, par un compteur
il se termine. Et si la vivante tendreté
entrera, en ouvrant la bouche, chasse-la sans la déshabiller.

Ne quitte pas la pièce; imagine, que tu t'sens mal à l'aise:
quoi de plus excitant d'un mur et d'une chaise?
Pourquoi partir de la place, où l'on revient la nuit,
le même, que tu était, et d'autant plus rabougri?

Oh, ne quitte pas la pièce. Attrape la bossanova, danse
en manteau sur corps nu, en chaussures, en cadence.
Le couloir sent le chou et l'onguent de ski.
Tu as écrit beacoup de lettres; une autre sera inutile.

Ne quitte pas la pièce. Oh, laisse juste la chambre
deviner à quoi tu ressemble. En effet, incognito ergo sum,
comme le remarque dans les cœurs la substance.
Ne quitte pas la pièce! Eh bien, on est pas en France.

Ne sois pas idiot! Sois ce que les autres n'étaient pas.
Ne quitte pas la pièce! Donne aux meubles le vouloir!
Fusionne ton visage avec du papier peint. Barricade-toi
contre l'chronos, l'espace, l'eros, la race, le virus avec un armoire.


Перевод Михаила Озеровского

Les pénombres sifflent dans le désert.
L'océan et les prés...
Qui calmera dans une ville étrangère
La douleur de mes plaies?..


Je regarde en avant, sur le sombre crucifix,
Parmi les chemins —


Où étend ses bras tristes et décrépits
Le bon Dieu défunt...


Перевод Михаила Озеровского

Encore un songe, charmant et velouté,
Qui, avec l'aide du bon, me rend très ivre.
Un beau regard m'appelle en secret,
Et son sourire affectueux m'attire.


Je le sais bien: ce songe me trompera
Dès le premier éclat de la journée,
Mais tant que la journée chagrine viendra,
Trompe-moi, en souriant, mon songe aimé!


Перевод Михаила Озеровского

Je ne vais pas détruire ton âme:

Elle est rugueuse et marine,
Ton âme est montagneuse. Elle a
Un aromat d'une mandarine...

Tu es incomparable, unique,
Et, surement, tu es exquise.
Tu es une glace magnifique
Avec les roses vivantes du Christ.


Перевод Михаила Озеровского

Poète morose et sévère,
Pauvre, écrasé par le besoin.
Las, tu essaies de rompre en vain,
Avec ton âme, les chaînes misères!


En vain tu veux, avec mépris,
Vaincre tes tristesses, tes mals, tes plaies.
Enclin aux engouements légers,
Tu veux être espérant, épris!


La vie empoisonnera, au fait,
Tes strophes, tes pensées, tes rêves.
Elle t'apportera aux larmes amères,
En te forçant de perdre tes souhaits...


Mais quand, usé par la douleur,
Tu oublieras l'effort stérile
Et tu mourras d'une famine,
Ta tombe sera remplie de fleurs!

Перевод Михаила Озеровского


Je me réveille dans la pénombre.
De la fenêtre, le Saint-Isaac
S'élève, ayant un air très sombre,
Et merveilleux, et élégiaque.
Ce matin triste est très neigeux,
La Croix s'abaisse dans les ténèbres,
Le temps est douillet et moelleux,
Les piafs se pressent contre le verre.
Tout est joyeux et neuf ici:
Le bon café, les lustres chauds,
Et le confort du domicile,
Le froid humide des journaux...


Перевод Михаила Озеровского


Je me souviens: la chambre, la lampe,
Et mes jouets, mon lit douillet...
Et ta voix douce, précieuse et lente:
«Ton ange est là! Pour surveiller!»


La nurse, en me déshabillant,
Me houspillait à demi-voix,
Et moi, petit et somnolent,
Je dégringolais dans ses bras...


Tu m'aideras, m'embrasseras,
Rappelleras-moi, que tu es ci,
M'enchanteras avec la foi...
Je retiendrai ta voix bénie!


Je me souviens: la nuit, la chambre,
La lampe, disposée dans le vide,
Et l'ombre des chaînes de cette lampe…
N'étais-tu pas mon ange splendide?


Перевод Михаила Озеровского


Ayez pitié de chaque malade.
Pour que ça vient du cœur, de l'âme,
Même si c'est pas votre camarade,
Même si c'est votre ennemi infâme...


Donnez la main à l'estropié!
Comme une bonne mère à son enfant;
Soyez un homme! Ayez pitié!
Pour qu'il le voit, en souriant!


En rassurant le désespoir,
En pardonnant, et en aimant,
Montrez, les gens, un tel espoir,
Pour que le mort devienne vivant!


Et vous allez aimer le monde,
Qui est très sombre et attristant...
Aidez les impuissants sans honte,
En comprenant leurs sentiments...


Перевод Михаила Озеровского

Les ombres de lune — les ombres de tristesse —
Errent d'un pied silencieux.
Dans un couvre-lit noir — comme le tort, le grief,
Errent d'un sentier suspicieux.


Elles bercent les gens avec de la tendresse,
Et ainsi elles scintillent, se reflétent.
Oh, ombres de lune, ombres de tristesse!
Ressemblent à ma silhouette!

Ils se rencontrent, pour s'en aller...

Ils s'aiment, pour arrêter un jour...
Et j'ai envie de m'eclater,
Pleurer, s'éteindre pour toujours!


Et ils se jurent, pour rompre les voeux...
Ils rêvent, pour maudire les rêves...
Chagrin à ceux, qui trouvent curieux
Tous les plaisirs, qui sont vulgaires!..


On veut une métropole au bourg,
Une lande dans la capitale...
Je vois des masques de désamour
Sans âme humaine, et sans moral...


Souvent, lеs beaux sont très ignobles,
Les laids sont plus sentimentals,
Les misérables sont les plus nobles,
Et les plus pures, sont les plus mals...


Alors, comment ne s'éclater,
Et ne s'éteindre pour toujours?
Si on peut arrêter d'aimer?
Si on peut se quitter un jour?!


Перевод Михаила Озеровского